ESENER-3 – Risques en matière de sécurité et de santé au travail en Europe : les tendances

 25/07/20

 Lieux de travail

Tous les 5 ans, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail organise une enquête dans 33 pays. Le questionnaire sonde la gestion, les réponses et les obstacles en matière de sécurité et de santé au travail. Il offre un aperçu des risques émergents en Europe. L’ESENER-3 met l’accent sur les risques psychosociaux tels que le stress, l’intimidation et le harcèlement. Les premiers résultats ont été publiés.

L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, établie à Bilbao (EU-OSHA) organise une enquête dans 33 pays. La troisième édition remonte à 2019. ESENER est l’abréviation de European Surveys of Enterprises on New and Emerging Risks (en français, Enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux et émergents). Les managers et représentants des travailleurs d’entreprises de toutes tailles (à partir de 5 collaborateurs) et de tous secteurs ont été interrogés sur la thématique de la politique de la sécurité et de la santé.

Le questionnaire sonde la gestion, les réponses et les obstacles en matière de sécurité et de santé au travail. Il offre un aperçu des risques émergents en Europe. L’ESENER-3 met l’accent sur les risques psychosociaux tels que le stress, l’intimidation et le harcèlement. Ci-après un aperçu succinct des résultats publiés par l’EU-OSHA.

FACTEURS DE RISQUE

Le graphique ci-après reprend les facteurs de risque sondés en Europe.

Par rapport aux enquêtes précédentes, les risques suivants s’amplifient sur le lieu de travail :

  • Mouvements répétitifs du bras et de la main ;
  • Gestion de personnalités difficiles ;
  • Soulever ou déplacer des personnes ou des charges lourdes.

Les entreprises indiquent que la maîtrise des risques psychosociaux au travail est plus complexe que la maîtrise d’autres risques. Bien que la participation des travailleurs à la gestion de ces risques a baissé dans un certain nombre de pays, cela est considéré comme essentiel. Par ailleurs, il est encourageant de voir davantage d’entreprises réaliser de telles analyses des risques. La Belgique obtient un score inférieur à la moyenne (68 %, contre une moyenne de 77 %). Une légère augmentation est observée par rapport à 2014.

Les nouveaux risques sont :

  • L’effet de la numérisation (développement technologique et recyclage permanent) ;
  • La position assise prolongée (écrans) est le troisième facteur de risque le plus courant. 59 % des établissements en attestent. Ce risque a été repris dans l’enquête pour la première fois en tant que tel.


POLITIQUE

Les motifs de mise en place d’une politique de sécurité et de santé varient.

La mise en place n’est pas tant entravée par un manque de motivation (10 % des répondants), mais principalement par la complexité de la réglementation (40 %). La Belgique devance la moyenne européenne de 52 % en la matière. D’autres obstacles sont repris dans le graphique ci-après.

BENCHMARKING

L’enchainement des enquêtes ESENER permet de retirer des tendances et de faire du benchmarking. Ces enquêtes sont toujours plus détaillées, plus larges et l'échantillon toujours plus important. L’enquête ESENER 2019 a permis de traiter les réponses de 45 420 entreprises issues de 33 pays.

Une série complète de publications, les résultats définitifs et une visualisation des données sont toujours mis à disposition sur le site Web OSHA site Web OSHA. Un « outil de visualisation des données » permet de lever les données des enquêtes (2009, 2014, 2019) et de consulter les profils par pays.

INNI Rédaction

ESENER-3 – Risques en matière de sécurité et de santé au travail en Europe : les tendances

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