Quelle gestion de crise COVID-19 pour DELA ? La conseillère en prévention Petra Hermans nous fait part de ses expériences.

Vous êtes conseillère en prévention chez DELA. Que faites-vous concrètement ?

Ma mission est en fait très large. Je conseille sur les équipements de protection individuelle, tels que les gants et les masques, sur l’hygiène, la sécurité incendie, le bien-être psychosocial des travailleurs et sur l’aménagement ergonomique des lieux de travail. Sur la base de la politique de bien-être, nous avons mis en place une politique visant non seulement la présence, mais aussi le bien-être de nos travailleurs. Nous prêtons attention aussi bien aux personnes présentes, aux absents qu’aux travailleurs qui retrouvent le travail après une période d’incapacité. Grâce à une politique de santé, nous voulons assurer la continuité des présences et la diminution des absences. L’objectif est l’exercice et une alimentation saine.

Quels ont été pour vous les plus grands défis lors la crise COVID ?

Surtout la lourde charge de travail du personnel soignant. Au début de la première vague, nous manquions beaucoup d’équipements de protection. Nous avons dû faire beaucoup d’efforts pour nous approvisionner suffisamment en équipement de protection de qualité, y compris en masques. Heureusement, nous y sommes parvenus et nous avons à présent anticipé, de sorte d’avoir suffisamment de stock. La réduction considérable du contact entre collègues en raison de travail à domicile était l’autre challenge à relever. Nous avons donc cherché des moyens pour encourager les équipes à rester en contact les unes avec les autres.

Comment ?

Nous avons organisé des réunions d’équipe virtuelles et des sessions en ligne animées par des formateurs externes afin de garantir la continuité des contacts. Et juste avant la reprise en septembre nous avons organisé un événement virtuel pour tous nos collaborateurs. Tout le monde a reçu un cadeau chez lui à la maison. Nous faisons donc savoir à nos collègues que nous les apprécions et que nous pensons à eux. Nous organisons par équipe également des pauses-café en ligne, afin que les gens puissent continuer à entendre et voir leurs collègues immédiats. Nous invitons nos collègues aussi à s’appeler sur le coup et à avoir ensemble une bonne conversation. L’idée est que chacun appelle deux collègues d’un autre service, de préférence quelqu’un avec qui il n’entretient que peu de contacts. Notre CEO Sandra Schellekens enregistre occasionnellement une vidéo de soutien pour nos collaborateurs. Parfois, elle participe elle-même à une pause-café online. Sur Yammer, nous faisons également part de plusieurs tuyaux et astuces pour entretenir les liens.

La plupart des gens sont-ils actuellement en télétravail ?

Nous adoptons très strictement les consignes du Conseil National de Sécurité. Toute personne qui est capable de faire du télétravail, travaille actuellement en distanciel, exceptés bien entendu les collègues qui doivent être présents sur place aux pompes funèbres mêmes. Il doit toujours y avoir une présence physique. Au siège social, nous travaillons à huis clos et le taux d’occupation y est limité. Lors du premier déconfinement cet été, on a été autorisé à revenir temporairement au bureau à condition que l’occupation ne dépassait pas les 1/3^e du personnel. Mais l’heure n’était pas aux grandes bousculades non plus. Nos collaborateurs étaient entièrement libres de venir au bureau s’ils le désiraient ou non et nous n’avons certainement pas obligé quelqu’un à venir.

Comment accompagnez-vous les collègues qui ne sont pas capable de faire du télétravail ?

Chez DELA, nous attachons extrêmement d’importance à la sécurité et à une bonne santé physique et mentale de nos collaborateurs. Nous avons remarqué que beaucoup étaient soumis à de fortes pressions et que la peur d’attraper le coronavirus régnait. C’est pourquoi nous offrons à nos collaborateurs également un soutien psychologique. Même avant le COVID, nous collaborions déjà avec un partenaire externe pour un soutien psychologique, car les collaborateurs de pompes funèbres doivent parfois faire face à des événements très traumatisants. Ce soutien peut à la fois se passer en distanciel ou en présentiel sur le lieu de travail. Les collègues en télétravail peuvent également faire appel à ce service 24h/24 et 7j/7. Nous constatons qu’il est utilisé régulièrement. Depuis le confinement en mars, nous avons également organisé des séances par équipe. Mais bien sûr tout est sur base volontaire.

Qu’avez-vous appris pendant la crise de la COVID-19 ?

En ce moment, nous sommes en train d’élaborer une politique de télétravail pour l’après-COVID. Nous regardons de plus près comment encore faire mieux. Une idée actuellement en cours d’examen est l’indemnité de télétravail. L’objectif serait d’améliorer le lieu de travail à domicile, car pas tout le monde dispose d’un bureau à la maison. Nous révisons également notre gestion des absences pour cause de maladie. Depuis le début de la crise, plus besoin d’avoir un certificat médical les trois premiers jours de maladie. Cette mesure est peut-être envisageable structurellement. Nous croyons que cette mesure pourrait réduire l’absentéisme. Cependant, la décision officielle n’a pas encore été prise, pour l’instant nous ne faisons qu’examiner les différentes possibilités. Chez DELA nous prêtons également beaucoup d’attention au bien-être psychologique de nos collaborateurs. DELA s’engage donc pleinement dans le soutien psychologique de ses collaborateurs et tente de préserver entre eux les liens noués.

De quelle manière INNIwise, le toolkit online pour conseiller en prévention, pourrait-il vous aider dans ce travail ?

J’aimerais particulièrement m’associer à d’autres conseillers en prévention. J’ai donc l’intention d’essayer INNIwise bientôt à travers l’essai gratuit.