résumé de l'actualité 2 - 6 septembre (sem 37)
Arrêté royal portant exécution de l'article 38 et des articles 46 à 48 de la loi du 3 octobre 2022 portant des dispositions diverses en matière de travail / Les Belges enthousiastes au travail / Le nouveau règlement sur l'ergonomie au travail fait l'objet d'une campagne / Un plus grand déséquilibre entre les hommes et les femmes entraîne deux fois plus d'absences de longue durée dans les entreprises / Mieux vivre le blues de septembre / La baisse des performances des entreprises est souvent due à l'absentéisme
Arrêté royal portant exécution de l'article 38 et des articles 46 à 48 de la loi du 3 octobre 2022 portant des dispositions diverses en matière de travail
Le 2 septembre 2024, l'A.R. du 14 juillet 2024 portant exécution de l'article 38 et des articles 46 à 48 de la loi du 3 octobre 2022 portant des dispositions diverses en matière de travail est paru au Moniteur belge. La loi précitée contient de nombreuses mesures prises dans le cadre du Pacte social de 2022.
Le présent A.R. comprend certaines dispositions d'exécution concernant le plan de formation. Le plan de formation a déjà fait l'objet d'un rapport détaillé dans notre document pratique « Plan de formation et FLA ».
L'A.R. stipule, entre autres, que l'employeur transmet une version anonymisée du plan de formation au directeur général (c'est-à-dire qu'elle ne peut contenir de données à caractère personnel concernant les travailleurs).
Il stipule en outre que la transmission du plan de formation se fera au moyen d'une application électronique. Celle-ci sera mise à disposition par le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale et toutes les informations seront publiées sur son site web.
Enfin, le délai de soumission du plan de formation 2023-2024 est fixé à six mois après l'entrée en vigueur des dispositions pertinentes de l'arrêté royal. L'arrêté royal entrera en vigueur le 2 septembre 2024, de sorte que le délai susmentionné prendra fin le 2 mars 2025.
L'arrêté contient également des dispositions d'exécution concernant le rapport sur la diversité et le plan d'action qui l'accompagne, mais il s'agit d'une question sectorielle.
Sources:
- A.R. 14-7-2024 (M.B. 2-9-2024)
- SPF Emploi, Travail et Concertation sociale
II. AUTRES NOUVELLES
A. Les Belges enthousiastes au travail
Une étude réalisée par Tempo-Team en collaboration avec Anja Van den Broeck, experte en motivation au travail à la KU Leuven, montre que plus de six Belges sur dix sont enthousiastes au sujet de leur travail. Les Belges donnent à leur satisfaction professionnelle une note moyenne de 6,8 sur 10. Plus les Belges peuvent être eux-mêmes dans leur travail, plus cette note augmente. 64 % ont le sentiment d'apporter une contribution positive à la société.
Le fait que les employés puissent être eux-mêmes dans leur travail ou qu'ils maîtrisent bien leur travail crée de l'enthousiasme. Un travail qui a du sens joue également un rôle important dans la motivation au travail. Il a également un impact sur la satisfaction professionnelle du salarié. Le sentiment de faire un travail utile peut être renforcé par les managers s'ils montrent à leurs employés que ce qu'ils font est important et apprécié. Les employés aiment sentir qu'ils sont un maillon indispensable d'un ensemble plus vaste. Cela peut se faire, par exemple, en transmettant à l'équipe les commentaires positifs des clients.
Selon le professeur Van den Broeck, il existe deux valeurs intrinsèques importantes. La première est le désir de contribuer positivement à la société et de pouvoir s'épanouir en tant que personne. Ces valeurs sont diamétralement opposées aux valeurs extrinsèques, telles que l'argent, le pouvoir et le statut. Lorsqu'une personne se concentre sur ces valeurs extrinsèques, elle se préoccupe davantage d'elle-même et du regard des autres. La motivation intrinsèque permet donc souvent aux gens de se sentir mieux dans leur peau sur le lieu de travail.
Les Belges attribuent à leur travail une note de 7 sur 10. La sécurité de l'emploi, le contenu du travail, les collègues et l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée obtiennent des notes au moins aussi élevées.
Ce qui est remarquable dans l'enquête, c'est que les personnes très instruites pensent plus souvent que leur travail contribue à la société. C'est regrettable, car les personnes peu qualifiées contribuent également à la société.
Il existe encore des goulets d'étranglement sur lesquels on pourrait travailler, comme les managers et les possibilités de développement et/ou d'avancement. Ces aspects n'obtiennent qu'une note de passage.
Sources:
- HR Magazine
- Zigzag HR
B. Le nouveau règlement sur l'ergonomie au travail fait l'objet d'une campagne
Le SPF Emploi lance une campagne de sensibilisation sur les médias sociaux à partir du 2 septembre. Le contenu consiste en la réglementation, en vigueur depuis le 25 mai 2024, relative à l'ergonomie au travail et à la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS). Des outils sont proposés pour aider les employeurs et les acteurs de la protection sociale à se conformer aux nouvelles obligations légales.
En vertu de la loi sur la protection sociale, les employeurs sont tenus de promouvoir le bien-être des employés. L'ergonomie au travail consiste à adapter le travail à l'individu en tenant compte de ses caractéristiques physiques, mentales, psychologiques et sociales.
L'employeur doit élaborer une politique de prévention tenant compte de l'ergonomie dans tous les domaines du bien-être au travail. Le conseiller interne en prévention ou l'ergonome en prévention peuvent y contribuer. L'employeur doit procéder à une analyse des risques TMS sur le lieu de travail. Sur la base de ces résultats, des mesures appropriées doivent être prises. Tout cela doit être inclus dans le plan d'action annuel de l'organisation. Il est important que les employés soient informés et formés sur l'ergonomie au travail et les mesures de prévention.
La campagne se concentre sur cinq outils. Ces outils sont les suivants :
- Un guide plein de conseils et d'inspiration ;
- Un outil de clignotant de réflexion sur la politique de l'ergonomie, la prévention, l'état des lieux, les chiffres disponibles et les priorités qui peuvent être définies ;
- Des fiches professionnelles pour prévenir les TMS dans 36 professions où les travailleurs sont confrontés à des risques de TMS ;
- Stratégie Sobane permettant d'analyser les risques TMS ;
- Les outils OiRA qui peuvent aider à mener une analyse des risques.
Les TMS sont des troubles qui affectent les muscles et le squelette. Elles passent souvent inaperçues, mais sont les problèmes de santé liés au travail les plus fréquents en Belgique. Les TMS ont des causes très diverses, telles que le froid, le déplacement de charges lourdes, un poste de travail mal adapté, ... Ces troubles n'affectent pas seulement la souffrance humaine, mais aussi les entreprises. Par exemple, elles peuvent être confrontées à l'absentéisme, à la perte de connaissances et de compétences, à une charge de travail supplémentaire pour les collègues, ...
Vous trouverez toujours plus d'informations sur les troubles musculo-squelettiques sur notre site web.
Un document pratique sur l'ergonomie du travail debout et assis est également disponible sur notre site.
Sources:
- Beswic
- SPF Emploi, Travail et concertation sociale
C. Une plus grande inégalité entre les hommes et les femmes entraîne deux fois plus d'absences de longue durée dans les entreprises
Une étude menée auprès de 7 800 entreprises par Graydon et Securex, société d'analyse commerciale, montre que les employés sont plus susceptibles de s'absenter pour cause de maladie pendant de longues périodes dans les entreprises où il existe une égalité de position entre les hommes et les femmes ou lorsque les postes occupés par les hommes et les femmes sont très différents. Selon l'étude, il existe une corrélation entre la diversité des genres et l'intégration. Cela pourrait expliquer ce lien. Une entreprise qui accorde de l'importance à l'intégration consacrera davantage d'efforts à la promotion du bien-être de ses employés. La diversité des genres peut en outre apporter un large éventail de points de vue lorsqu'il s'agit de résoudre des problèmes. De cette manière, on crée un environnement dans lequel les employés sont plus susceptibles de s'impliquer plus étroitement les uns avec les autres et avec l'entreprise.
Près de 4 % des salariés sont absents pendant plus de trois mois dans les entreprises où l'inégalité entre les sexes est la plus forte. Il peut s'agir d'entreprises comptant plus d'hommes que de femmes. En revanche, le taux de maladie n'est que de 2 % dans les entreprises où le nombre d'hommes et de femmes est à peu près égal. Cette constatation peut également être faite par secteur. La seule réserve que l'on peut faire est qu'elle contient des chiffres des années corona, ce qui peut fausser quelque peu le résultat.
Les employés peuvent être absents du travail pendant une longue période pour diverses raisons, notamment l'épuisement professionnel, les troubles physiques ou une combinaison des deux. Graydon a constaté que d'autres facteurs entrent également en ligne de compte, tels que les entreprises peu performantes, les grandes entreprises, ... qui peuvent amener les salariés à s'absenter plus de trois mois.
Le bénéfice opérationnel par employé est plus faible dans les entreprises où un plus grand nombre d'employés s'absentent plus d'un an pour cause de maladie. Securex y voit le signe d'une baisse de productivité. Les entreprises où la rotation du personnel est plus élevée, où les salaires sont plus bas et où les contrats d'étudiants sont plus nombreux ont également une productivité plus faible. Il est important pour les entreprises, les gouvernements et les investisseurs de savoir pourquoi les employés sont absent pour une lonque période et quel est l'impact de ces absentes sur les performances de l'entreprise.
Les aspects humains sont aussi importants que les processus de production pour les entreprises. Il est également souhaitable que les gouvernements se penchent sur ces facteurs de risque. De cette manière, des conseils préventifs pourraient être offerts à ces entreprises à haut risque.
Sources:
- VRT
- Securex
D. Mieux vivre le blues de septembre
La rentrée scolaire coïncide souvent avec une baisse de moral, le blues de septembre. L'automne commence par une baisse des températures et de la luminosité. En conséquence, nous avons besoin de plus de sommeil et sommes plus souvent fatigués. Les vacances sont terminées, la routine revient et les prochaines vacances ne sont pas immédiatement en vue. L'humeur semble plus morose et plus tendue, ce qui augmente la pression mentale et le stress.
Le blues de septembre peut affecter les relations au travail et la qualité du travail. Les employés peuvent avoir du mal à dire au revoir aux « grandes vacances ». Ils peuvent alors être moins enthousiastes, ressentir du stress, être irritables et avoir des problèmes de concentration. Il est important d'accepter ces sentiments et de réfléchir à ce qui peut être fait pour améliorer l'humeur, pour autant qu'ils soient temporaires et n'affectent pas trop les activités quotidiennes.
Pour mieux faire face au blues de septembre, voici quelques conseils :
- Réservez des périodes moins chargées dans le calendrier afin de pouvoir commencer lentement.
- Faites des pauses à l'extérieur.
- Déconnectez-vous en dehors des heures de travail.
- Développez vos compétences et apprenez de nouvelles choses.
- Prévoyez des jours de congé supplémentaires pour profiter d'un long week-end.
- Organisez des défis entre collègues pour stimuler la motivation.
- Veillez à ce que votre vie sociale reste agréable.
- Soyez reconnaissant envers vous-même, envers vos collègues et complimentez-les.
Sur le plan personnel, vous pouvez également lutter contre le blues de septembre en suivant ces conseils :
- Dormez suffisamment, soignez votre alimentation et restez actif.
- Entretenez suffisamment de contacts sociaux et prévoyez des perspectives amusantes.
- Notre humeur est influencée par la lumière. Sortir tous les jours peut faire une grande différence.
- Prenez de bonnes résolutions.
- Planifiez tout de manière à réduire la charge mentale.
Veillez à sensibiliser vos employés à ces conseils.
Source: Cohezio
E. La baisse des performances des entreprises est souvent due à l'absentéisme
Une étude de Graydon et Securex montre que la baisse des performances de l'entreprise est souvent due à la rotation du personnel, aux absences de courte et de longue durée et aux contrats flexibles. La condition préalable à une entreprise financièrement saine est de prêter attention à la diversité et au bien-être ; comme mentionné précédemment, la diversité des genres joue également un rôle important. Dans une entreprise financière saine, les employés sont moins susceptibles de souffrir d'épuisement professionnel.
L'étude examine les caractéristiques de l'entreprise qui influent sur l'absentéisme ou la maladie sur le lieu de travail. Elle fournit également de plus amples informations sur les environnements professionnels où les risques sont moindres.
Les environnements de travail stressants augmentent le risque de maladie et d'épuisement professionnel. Dans le même temps, ils entraînent une baisse de la productivité du travail, ce qui détériore les résultats de l'entreprise. C'est pourquoi la rentabilité est un indicateur du risque d'épuisement professionnel dans une entreprise. Les entreprises moins rentables ont un risque de maladie de longue durée 1,47 fois plus élevé.
Les entreprises peuvent contribuer à la création d'un avenir durable et inclusif grâce à des objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ceux-ci visent à assurer la rentabilité de l'entreprise. Cela se reflète dans les entreprises où l'égalité entre les hommes et les femmes évolue, ce qui les rend plus résistantes aux chocs.
L'absentéisme a toujours un impact négatif sur les performances de l'entreprise. L'impact pour l'employeur se fait sentir immédiatement en cas d'absence de courte durée, sous la forme d'un salaire garanti sans aucune performance en retour, ainsi que sous la forme de coûts indirects tels que la charge de travail des collègues.
Il est donc extrêmement important pour une entreprise d'investir dans le bien-être de ses employés. Les employés en bonne santé, compétents et engagés se sentent valorisés et, par conséquent, restent fidèles à l'entreprise plus longtemps et sont moins susceptibles de tomber malades (à long terme). L'étude montre également qu'il existe encore des facteurs sur lesquels l'employeur a moins d'influence, mais qui ont toujours un lien avec la productivité du travail, tels que la localisation, la taille et le secteur.
Source: HR Magazine
III. AJOUTE RECEMMENT
Les risques psychosociaux sont présents sur le lieu de travail. Il est important d'attirer l'attention sur ces risques, d'où l'organisation de la Semaine contre le harcèlement moral. Ne manquez pas de lire notre intéressant article de blog :
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