résumé de l'actualité 3 - 7 février (sem 6)

 10/02/25

Nouvelles

Nouvel accord de coalition : réintégration des malades de longue durée / En vélo au travail / Journée mondiale contre le cancer / Les vieux ordinateurs portables, plus qu'un risque pour la sécurité

I. LES NOUVEAUTES LEGISLATIVES

Aucune nouvelle modification législative n'a été incluse dans INNIwise cette semaine.

II. AUTRES NOUVELLES

A. Nouvel accord de coalition : réintégration des malades de longue durée

En 2021, la Cour des comptes a réalisé un audit pour déterminer si les parcours de réintégration alors en place avaient un impact positif sur le marché du travail. L'effet s'étant avéré insuffisant, le gouvernement précédent a décidé de réformer ces parcours. La législature précédente (2020-2024) a concentré beaucoup de conseils et de décisions sur le bien-être au travail. En 2022, par exemple, le codex pour le bien-être au travail a été modifié dans le but d'améliorer la réintégration des employés malades de longue durée. En 2024, un A.R. a été publié sur l'ergonomie et la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), les TMS étant une cause majeure d'absence de longue durée. En 2024, la Cour des comptes a publié un rapport de suivi montrant que les réformes n'ont pas manqué leur but. En effet, ce rapport fait état d'une augmentation du nombre de travailleurs handicapés à temps partiel par rapport au nombre de travailleurs handicapés de longue durée. Parallèlement aux réformes, les employeurs, les mutuelles de santé et les travailleurs handicapés reconnus ont également participé plus activement. Les nouveaux outils de suivi et d'évaluation des politiques y ont également contribué.

Néanmoins, les chiffres de l'INAMI montrent que la Belgique a atteint des records en termes d'absence de longue durée à la fin de l'année 2023. Un échantillon de Securex en 2024 confirme ces chiffres. Les absences de moyenne durée concernent les travailleurs absents entre un mois et un an. L'absence de longue durée concerne les absences de plus d'un an. Securex a analysé les données salariales de 164 000 travailleurs en Belgique. Cette analyse montre qu'au cours d'une journée de travail moyenne, 2,53 % des travailleurs sont absents pour une durée moyenne. 3,36% des travailleurs sont absents pour une longue durée. Securex a comparé ces chiffres avec ceux de 2022, qui montrent une augmentation de 10 % pour les absences de moyenne durée et de 7 % pour les absences de longue durée. Cette augmentation concerne principalement les jeunes travailleurs et les ouvriers. La cause de cette augmentation chez les jeunes travailleurs est le risque accru d'épuisement professionnel et de comportement sédentaire. La jeune génération utilise davantage l'écran et les technologies numériques, ce qui signifie qu'elle bouge moins que les travailleurs plus âgés. Cela a un impact négatif sur leur bien-être mental et physique. La raison pour laquelle les travailleurs ont un taux d'absentéisme plus élevé est qu'ils ont souvent un travail moins varié et plus exigeant sur le plan physique. Cela entraîne des troubles physiques dès le plus jeune âge. Le risque d'épuisement professionnel a également augmenté au cours des dernières années. Le taux d'absence pour cause de maladie a également augmenté chez les employés, mais dans une moindre mesure. La cause en est à nouveau la numérisation, qui entraîne un comportement sédentaire et une fatigue numérique.

Entre-temps, nous avons un nouveau gouvernement qui souhaite que les malades de longue durée reprennent le travail le plus rapidement possible. Il est donc question d'un nouvel accord de coalition. Cet accord de coalition part de mesures plus strictes afin de permettre un retour au travail plus rapide, réduisant ainsi les coûts de la sécurité sociale. Le gouvernement met l'accent sur la responsabilité partagée et indique que toutes les parties concernées doivent encore contribuer plus activement à la réintégration. Entre autres, des sanctions plus sévères seront imposées aux malades de longue durée s'ils ne coopèrent pas suffisamment. De leur côté, les mutuelles de santé seront tenues de stimuler et d'informer les personnes handicapées en matière de réinsertion et d'effectuer des contrôles plus stricts. Les employeurs n'échapperont pas non plus à l'impact du nouvel accord de coalition. Par exemple, ils seront obligés de payer 30 % de l'indemnité de maladie pendant les deux premiers mois. Après huit semaines, le service externe de prévention devra évaluer le potentiel de travail du salarié absent. Les conseillers en prévention devront assumer un rôle accru en termes d'assistance aux employeurs dans les politiques de réintégration. Ainsi, vous devrez fournir une assistance dans l'élaboration des plans de réintégration obligatoires, analyser les risques et les identifier à temps, et proposer les adaptations nécessaires pour que les travailleurs puissent rester au travail ou se réintégrer le plus rapidement possible. En tant que conseiller en prévention, vous devrez également vous engager dans une collaboration entre les médecins du travail, les RH et la concertation sociale au sein de l'entreprise. Les médecins du travail joueront un rôle plus central. La collaboration entre le médecin traitant, le médecin du travail et la caisse d'assurance maladie sera plus étroite. Cela se fera par le biais d'une plateforme, qui fournira au médecin du travail des informations directes sur l'incapacité de travail des salariés, y compris sur les questions de santé. L'objectif est de détecter rapidement les troubles liés au travail et d'y apporter une réponse précoce. Lorsqu'un salarié est inapte au travail pendant un mois, le médecin du travail doit lui transmettre des informations ou le convoquer à un entretien. Cependant, ce rôle central pose des défis car il y a une pénurie structurelle de médecins du travail. Il faudra donc revoir en profondeur la surveillance périodique de la santé et redistribuer les tâches.

La coopération entre les conseillers en prévention, les employeurs et les médecins du travail est essentielle pour adapter le lieu de travail afin d'éviter le décrochage des travailleurs. La prévention, l’accompagnement et la réinsertion devront donc aller de pair.

Sources:

  • Securex
  • SPF ETCS
  • Cour des comptes
  • Attentia
  • VRT nws

B. En vélo au travail

La bicyclette est un moyen de transport pour les déplacements domicile travail de plus en plus populaire. Contrairement à ce qui se passait il y a cinq ans, 35 % de personnes supplémentaires se rendent au travail à vélo. Ces 35 % ne se limitent pas aux employés qui utilisent uniquement le vélo. En fait, un grand nombre de travailleurs optent pour une combinaison des deux. Certains optent pour le vélo par beau temps, mais pour la voiture par mauvais temps. D'autres choisissent alors d'effectuer une partie de leur trajet, par exemple en vélo jusqu'à la gare et d'y prendre le train.

La voiture reste la plus populaire avec 78%, mais le vélo, quant à lui, a une part de 41%. La voiture et le vélo permettent aux travailleurs de contrôler leur temps de trajet, alors que l'un n'a que peu d'influence sur les transports publics. C'est pourquoi les transports publics enregistrent une part plus faible. Ainsi, le choix du mode de transport des travailleurs dépend de l'offre. L'augmentation du choix de la bicyclette est en partie due à l'apparition des vélos électriques, qui permettent de franchir plus facilement les distances et les durées. La construction de pistes cyclables et la possibilité de louer un vélo sur le lieu de travail encouragent également les travailleurs à opter pour la bicyclette. Bien entendu, l'indemnité vélo est également une incitation intéressante. Depuis janvier 2025, elle a augmenté dans de nombreux secteurs.

Aujourd'hui, de plus en plus d'employeurs mettent en place une politique cycliste afin d'encourager les employés à opter pour le vélo. En misant sur cette politique en tant qu'employeur, vous contribuez à une mobilité plus fluide et plus durable, à une réduction des émissions de CO2 et vous avez des employés en meilleure forme. En effet, on dit que les employés qui font du vélo sont moins malades et plus productifs.

Bien sûr, avec cette augmentation, nous devons nous demander quelles sont les obligations de l'employeur en ce qui concerne la sécurité et le bien-être des employés lorsqu'ils utilisent le vélo pour se rendre au travail. Il s'agit notamment de l'assurance contre les accidents du travail, du stationnement des vélos et des campagnes de sensibilisation.

La Fondation flamande pour la science du trafic (VSV) a déjà lancé sa nouvelle campagne : Votre vitesse, notre sécurité. Cette campagne met l'accent sur le contrôle de la limitation de vitesse afin d'assurer la sécurité des cyclistes dans la circulation, entre autres choses.

Sources :

  • Acerta
  • Groupe CLB
  • Fietsersbond
  • Beswic
  • VSV

C. Journée mondiale contre le cancer

Le 4 février 2025, c'était la Journée mondiale contre le cancer. Ce jour-là, l'attention du monde entier est attirée sur le cancer en termes de prévention, de diagnostic et de traitement.

Chaque année, en Europe plus de 100 000 travailleurs meurent parce qu'ils ont été exposés à des agents cancérigènes sur leur lieu de travail. Il est difficile de comprendre qu'un grand nombre de ces décès auraient pu être évités. Ce sont principalement les travailleurs des secteurs de l'industrie, de l'agriculture, de la construction et des soins de santé qui risquent d'être exposés à long terme à ces substances nocives. Nous pensons notamment à l'amiante, au benzène et aux rayons ultraviolets. L'amiante est souvent utilisé dans les matériaux d'isolation et peut entraîner un cancer du poumon. Le benzène, que l'on trouve dans les carburants et les solvants, est lié à la leucémie. Les rayons UV, quant à eux, peuvent entraîner un cancer de la peau. Selon un rapport de synthèse de l'EU-OSHA, il existe 24 facteurs de risque de cancer et le cancer professionnel est l'un des plus grands problèmes de santé au travail en Europe.

L'exposition à ces substances varie en fonction des conditions de travail et des caractéristiques démographiques. La mesure dans laquelle ces substances présentent un risque sur le lieu de travail dépend de la nature, du niveau et de la durée de l'exposition, ainsi que de la susceptibilité individuelle.

En tant qu'employeur, il est donc important de réduire autant que possible l'exposition aux substances cancérigènes en prenant les mesures de sécurité et de santé nécessaires. Pour ce faire, vous pouvez utiliser le principe STOP : Substitution - Mesures techniques - Mesures organisationnelles - Protection individuelle. La substitution consiste à éviter ou à remplacer le plus grand nombre possible de substances nocives. Les mesures techniques peuvent être, par exemple, la ventilation ou l'extraction. Les mesures organisationnelles consistent plutôt à limiter le temps de travail pendant lequel un travailleur est exposé et à former les travailleurs. Les gants et la protection respiratoire assurent quant à eux la protection individuelle.

En comprenant le danger de ces substances et en appliquant des mesures proactives, il est possible de réduire les cancers d'origine professionnelle.

Sources:

  • EU-OSHA
  • Beswic

D. Les vieux ordinateurs portables, plus qu'un risque pour la sécurité

La cybersécurité est un sujet d'actualité, mais nous oublions souvent que les anciens appareils professionnels peuvent également présenter un risque pour la sécurité. En effet, les appareils numériques disposent d'un espace de stockage, comme le disque dur d'un ordinateur portable. Cela va de soi pour la plupart des appareils, mais les imprimantes et les appareils photo peuvent également disposer d'un espace de stockage et donc contenir des informations sensibles pour l'entreprise. Lorsque vous vous débarrassez de vos anciens appareils, il est donc important de supprimer ces informations sensibles.

Pour certains appareils, tels qu'un téléphone ou une tablette, il suffit de réinitialiser les paramètres d'usine. Souvent, cela ne suffit pas, tout comme un effacement ou un formatage ordinaire. Dans de nombreux cas, les informations peuvent encore être restaurées. Par ailleurs, il existe de nombreux outils ou méthodes (gratuits) permettant d'effacer ou d'écraser les informations à un point tel qu'il devient impossible de récupérer les anciens fichiers. Toutefois, cela ne garantit pas la sécurité. Vous pouvez choisir de crypter les données afin qu'elles ne soient plus accessibles aux personnes extérieures ou vous pouvez faire appel à des entreprises spécialisées qui détruisent le stockage de manière professionnelle. Ces entreprises fournissent également un certificat.

Une option moins connue consiste à donner les anciens ordinateurs portables à Digital for Youth. Il s'agit d'une organisation belge sans but lucratif qui collecte et remet à neuf le plus grand nombre possible d'ordinateurs portables d'entreprise mis au rebut, dans le but de réduire la fracture numérique pour les enfants et les jeunes. En effet, 20 % des enfants belges vivent dans la pauvreté et n'ont qu'un accès minimal à un ordinateur portable. Ces enfants et ces jeunes sont donc privés d'opportunités au cours de leur scolarité et plus tard sur le marché du travail. Digital for Youth travaille avec un partenaire certifié qui veille à ce que toutes les données de l'entreprise soient effacées et détruites des ordinateurs portables. Outre les ordinateurs portables, vous pouvez également faire don d'autres matériels informatiques tels que des smartphones, des imprimantes, des écrans, ... Lorsque certains matériels informatiques ne sont de toute façon plus réutilisables, ils sont transformés en matières premières. En soutenant des projets tels que Digital for Youth, vous avez, en tant qu'entreprise, un impact sur l'économie circulaire et les futurs employés. Vous poursuivez également une législation de plus en plus stricte et minimisez les violations potentielles de données dues à du matériel oublié.

Sources:

  • HR magazine
  • Digital for Youth
  • Digital Trust Center

III. AJOUTE RECEMMENT

Le 11 février 2025 est la Journée pour un Internet plus sûr. Vous trouverez plus d'informations sur ce blog. Nous aimerions également faire référence à notre note relative à la cybersécurité - NIS2.

Nous avons publié une note concernant la structure du service interne de prévention. En fait, elle dépend de la structure de l'organisation.

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