résumé de l'actualité 4 - 8 sept (sem 36)

I. LES NOUVEAUTES LEGISLATIVES

Aucune modification de la législation enregistrée sur INNIwise n'est apparue cette semaine.

II. AUTRES NOUVELLES

A. Condamnation pour l'utilisation de mousse d’extinction contenant des PFAS

Trois entreprises de Courtrai ont été obligées d'assainir leur sol contaminé par des PFAS. Elles ont attaqué en justice la zone d'incendie Fluvia à Courtrai pour avoir utilisé de la mousse d'extinction contenant des PFAS. Ils veulent que la zone d'incendie Fluvia paie les coûts de l'assainissement.

Cependant, à l'époque où le corps de sapeurs-pompiers a utilisé la mousse d’extinction contenant des PFAS pour des exercices et des incendies, les dangers pour l'homme et l'environnement n'étaient pas encore connus.

Entre-temps, la zone d'incendie de Courtrai a renoncé à l'utilisation de cette mousse anti-incendie.

Le risque existe que d'autres zones d'incendie en Flandre soient également poursuivies.

Selon la VVSG, la solution réside dans la coopération entre les différentes autorités et instances, par exemple par la création d'un fonds permettant d'entreprendre des efforts de décontamination des terrains.

Source : vrt nws, 4 septembre 2023, “Brandweer Kortrijk riskeert veroordeling voor blussen met schuim met PFAS: is dit een voorbode voor andere brandweerzones? “

B. Rapport statistique sur les maladies professionnelles 2022

Fedris a publié le rapport statistique sur les maladies professionnelles pour l'année 2022.

Aujourd'hui, environ 38.500 personnes en Belgique reçoivent encore une indemnité pour une incapacité permanente due à une maladie professionnelle.

En 2022, près de 13.000 travailleurs du secteur privé et des services publics provinciaux ou locaux (OPP) ont introduit une demande d'indemnisation pour une maladie professionnelle.

Autres conclusions :

• Il y a plus d'incapacités temporaires et moins d'incapacités permanentes
• Il y a une diminution du nombre de demandes d'indemnisation
• La plupart des demandes concernent des tendinopathies et des troubles de la fonction nerveuse.
• En ce qui concerne les décès, 73 % des cas sont des décès dus à l'amiante, 17 % à la silicose et 10 % à d'autres maladies.

Le rapport statistique annuel et la lettre d'information sont disponibles sur le site web de Fedris.

Source : Rapport statistique (concernant les maladies professionnelles) de l’Agence fédérale des risques professionnels

C. L’épidémie de burn-out

L’épuisement professionnel est qualifié d’épidémie tant cette maladie touche de plus en plus d’employés et d’ouvriers. Beaucoup d’entreprises éprouvent des difficultés économiques de sorte que le personnel soit de plus en plus sous pression et soit de plus en plus absent à cause de maladie, ce qui a une influence négative sur la santé de l’entreprise.

Les Mutualités Libres évoquent près de 12,7 % des travailleurs en incapacité de travail au premier semestre 2022 tandis que la durée moyenne de l’absence élève à 89 jours.

Definition?

Burn-out ne connaît pas de définition claire; il n’y a pas de critères diagnostiques officiels. C’est un phénomène complexe impliquant de multiples facteurs. Il est également important de penser à changer le modèle de société, autant que d'agir sur les facteurs organisationnels et individuels (voir l’avis du CSS n° 9339 sur burnout et travail daté septembre 2017).

Classement comme maladie professionnelle?

En Belgique, le burnout n’est pas reconnue comme maladie professionnelle. Il s’agit par contre d’une maladie liée au travail qui mérite attention en matière de prévention. C’est pourquoi l’arrêté royal du 7 février 2018 déterminant les conditions d'un projet pilote visant la prévention du burnout en relation avec le travail (M.B. 7-5-2018) a posé les bases du lancement de ce projet pilote au sien de Fedris ayant pour but de mettre en place un trajet d’accompagnement pour des travailleurs menacés ou atteints à un stade précoce par un burn-out pour permettre le maintien au travail ou la reprise rapide du travail. Une évaluation de ce projet est prévu pour la fin de l’année 2023. Elle évaluera si le projet a été efficace et si la mesure devrait être étendue à un programme de prévention structurel.

Le manque à gagner?

Le coût de l'épuisement professionnel est double : souffrance humaine et réduction des performances économiques.

Quelques chiffres :

• le stress lié au travail dans l’UE : chaque année 25,4 milliards d’euros
• dépressions liées au travail en Europe : 617 milliards d’euros (le projet européen Matrix : 2013)
• le coût total des maladies mentales : plus de 4 % du PIB dans les pays européens (OCDE, 2018)

Cependant, chaque euro investi dans un programme de promotion et de prévention générerait un bénéfice économique net de 10,25 euros.

Lié à l’âge ?

a) Salariés

Le nombre de personnes en invalidité pour cause de burn-out et de dépression parmi les salariés est augmenté de 33,4 % entre 2017 et 2021.

Le burn-out et la dépression de longue durée sont plus fréquents dans les groupes d’âge élevés (50+) que chez les jeuns.

Au cours de la période 2017-2021, une augmentation peut être observée dans toutes les catégories d’âge mais la plus prononcée dans la catégorie des 60-64 ans (+ 69,9 %).

Le nombre de titulaires en incapacité de longue durée pour cause de burn-out et de dépression a augmenté plus fortement entre 2017 et 2021 que le nombre total de personnes en incapacité de longue durée.

b) Indépendants

Le nombre de personnes en invalidité pour cause de burn-out et de dépression parmi les indépendants est augmenté de 47,4 % entre 2017 et 2021.

Le burn-out et la dépression de longue durée sont également plus fréquents dans les groupes d’âge élevés (50+) que chez les jeunes.

Au cours de la période 2017-2021, une augmentation peut être observée dans toutes les catégories d’âge mais la plus prononcée dans les catégories d’âge les plus jeunes.

Le nombre de titulaires en incapacité de longue durée pour cause de burn-out et de dépression a également augmenté plus fortement entre 2017 et 2021 que le nombre total de personnes en incapacité de longue durée.

En général, il n’est pas possible d’indiquer que les jeunes sont plus enclins que les personnes plus âgées à souffrir d’une incapacité de longue durée due au burn-out ou à la dépression, ou que l’augmentation a été plus forte chez les jeunes que dans les groupes d’âge plus élevés.

Les secteurs les plus touchées?

Dans l’ensemble, les secteurs suivants semblent être les plus touchés :

• les agriculteurs exploitants
• les artisans
• les commerçants
• les chefs d’entreprise
• les cadres
• les enseignants
• les travailleurs du secteur des soins de santé
• les travailleurs du secteur de l’ICT

Les chiffres d’autres mutualités?

Source : Quest. et Rép. Chambre, Quest. n° 2077, 17 avril 2023 (E. BURTON, rép. F. VANDENBROUCKE)

D. La campagne 10-10-10 du VerV

La VerV (Fédération professionnelle de l'ergonomie) appelle à ce que l'on appelle le "travail alterné" et à faire des pauses et alterner le travail sédentaire avec le travail non assis, tant au bureau qu'à la maison en télétravail en se levant pendant 10 minutes le 10 octobre à 10 heures.

En partageant une photo originale sur les réseaux sociaux avec #variezlespostures #verv, vous pouvez gagner un steppie de Health2Work.

Plus d’ informations : https://www.verv.be/fr/realisa...

Source : VerV

E. Initiatives de l'UE contre la pollution atmosphérique

Des études menées par l'Agence européenne pour l'environnement montrent que

• 96 % des personnes vivant en ville dans l’UE ont été exposés à des niveaux de concentration en particules fines au-dessus des niveaux recommandés par l'OMS en 2020 ;
• 238 000 personnes sont mortes prématurément dans l'UE à cause de la pollution liée aux particules fines ;
• le nombre de décès prématurés dus à la pollution liée aux particules fines dans l'UE entre 2005 et 2020 a diminué de 45 %.

La mauvaise qualité de l'air a des répercussions sur

• la santé : elle peut entraîner des problèmes respiratoires, des maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer ;
• l'environnement : elle empoisonne les cultures et les forêts et affecte donc la biodiversité ;
• l'économie : l'atteinte à la biodiversité entraîne des pertes économiques .

Le Parlement européen propose des normes de qualité de l'air plus strictes d'ici 2030, avec des objectifs spécifiques pour les particules polluantes, dans le cadre de l'objectif "zéro pollution" du Green Deal européen. Des objectifs stricts seront introduits pour plusieurs polluants, notamment les particules minuscules ou gouttelettes, le dioxyde d'azote et l'ozone. L'objectif est de veiller à ce que la qualité de l'air dans l'UE ne nuise pas à la santé humaine, aux écosystèmes naturels et à la biodiversité.

Dans le cadre du Green Deal européen, l'UE s'est fixé pour objectif de réduire la pollution de l'air, de l'eau et du sol d'ici 2050 à des niveaux qui ne sont plus nocifs pour la santé et les écosystèmes naturels et qui restent dans les limites que la planète peut supporter. Il définit un certain nombre d’objectifs pour contribuer à atteindre ce but d’ici 2030 :

• réduire de plus de 55 % les décès prématurés dus à la pollution de l’air ;
• réduire de 25 % les écosystèmes de l’UE où la pollution de l’air menace la biodiversité ;
• réduire les déchets plastiques en mer de 50 % et les microplastiques rejetés dans l'environnement de 30 % .

Le Parlement a voté sur la proposition lors de sa session plénière du 13 septembre 2023. Une fois que le Conseil aura adopté sa position, les négociations sur la forme finale de la loi pourront commencer.

Source : Parlement européen

F. Vaccination simultanée contre le coronavirus et le virus de la grippe

Le Haut Conseil de la Santé a été invité à donner son avis sur la stratégie de vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) avec un vaccin à ARNm.

Dans son avis, le Haut Conseil de la Santé conclut que les facteurs suivants forment un risque de conséquences graves du COVID-19 :

• l'âge (personnes âgées de 50 ans et plus) (facteur de risque le plus important), le risque de conséquences graves augmentant sensiblement avec l'âge
• les résidents des établissements de soins de longue durée (ESLD)
• les personnes de tous âges présentant certaines maladies sous-jacentes
• l’obésité (indice de masse corporelle (IMC) ≥ 40 kg/m2)
• la grossesse (la vaccination est sans danger pendant la grossesse et protège le nourrisson)
• les patients immunodéprimés en raison d'une maladie ou d'un traitement.

Les études montrent que la vaccination concomitante est sûre et efficace. Cependant, certaines études suggèrent une réduction de l'immunogénicité après une vaccination simultanée contre COVID-19 et la grippe saisonnière.

Conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'ECDC, le CSS de cette année recommande que la vaccination contre COVID-19 et la grippe saisonnière soit proposée de préférence conjointement en octobre 2023 (OMS, 2022 ; ECDC, 2023).

Afin de surveiller au mieux les réactions locales, il est suggéré que les vaccins contre la grippe (bras droit) et les vaccins contre le COVID-19 (bras gauche) soient administrés systématiquement dans les bras controlatéraux.

Si, pour des raisons personnelles ou logistiques, les vaccinations contre la COVID-19 et contre la

grippe sont reportées, les groupes à risque recommandés pour la COVID-19 devraient être vaccinés entre septembre et octobre 2023, et à partir de la mi-octobre 2023 pour la grippe.

Chaque région prendra ses propres mesures pour la mise en œuvre pratique des vaccinations :

• la Flandre: www.laatjevaccineren.be
• Bruxelles: www.vaccination-info.be; www.coronavirus.brussels
• la Wallonie: www.covid.aviq.be/fr ; www.vaccination-info.be; www.Jemevaccine.be
• la Communauté germanophone: www.ostbelgienlive.be

Sources :

• Conseil supérieur de la santé, Vaccination contre la COVID-19 - Stratégie de vaccination de la population belge pour 2023-2024
• SPF Santé, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement

G. Lacunes dans la communication entre employés et LH sur la santé mentale au travail

GoodHabits, une organisation qui propose principalement des formations en ligne pour promouvoir le développement des organisations et de leurs employés, a commandé une enquête sur l'impact de l'investissement dans la santé mentale et le bien-être des employés.

En collaboration avec le cabinet d'études Markteffect, plus de 20 000 employés de différentes fonctions, secteurs et pays du monde entier ont été invités à partager leurs opinions et expériences sur la santé mentale et le bien-être au travail.

Voici les principales conclusions :

1. un nombre alarmant d'employés présentent des symptômes d'épuisement professionnel et ne se sentent pas (suffisamment) à l'aise pour tirer la sonnette d'alarme lorsque le stress augmente, ce qui indique un déficit de communication entre les employés et les managers en ce qui concerne la santé mentale au travail, un manque de compétences cruciales en matière de communication et d'empathie ;
2. dans tous les pays où l'enquête a été menée, la santé mentale est considérée comme l'attribut le plus important pour le bien-être général ;
3. les compétences en matière de gestion du stress sont de loin les plus importantes lorsqu'il s'agit d'avoir un impact positif sur le bien-être ;
4. encourager des contacts sociaux forts a un impact positif sur le bien-être mental des employés ;
5. le temps presse : les employés quittent leur emploi en quelques mois s'ils ne bénéficient pas d'opportunités de développement personnel.

Sources :

• ZigZag HR
• GoodHabitz online training

III. AJOUTE RECEMMENT

Des documents pratiques sont régulièrement ajoutés à INNIwise. Cette semaine-ci, on a ajouté:

• Question aux experts : L'entreprise ou l'école doit-elle souscrire une assurance accidents du travail pour les élèves ou les étudiants ?