11 oct - 15 oct (sem 41)
Indemnisation des victimes de l’amiante / Augmentation absentéisme de courte durée / Semaine de la 'Vision'
I. LES NOUVEAUTES LEGISLATIVES
Aucune modification de la législation n'est apparue cette semaine, enregistrée sur INNIwise.
II. AUTRES NOUVELLES
A. L'immunité civile pour les tiers responsables de l'exposition à l'amiante ne disparaîtra pas
Le 20 juin 2019, Valérie Van Peel a déposé une proposition de loi modifiant la loi-programme (I) du 27 décembre 2006 en ce qui concerne l’indemnisation des victimes de l’amiante.
Cette proposition de loi donne la possibilité aux victimes de l’amiante ou à leurs ayants droit d’engager une action contre la partie civilement responsable de la pollution ou de l’intoxication à l’amiante, afin de demander une réparation, pas seulement financière mais également morale, au responsable économique.
Fedris a émis un avis négatif détaillé sur cette proposition le 16 septembre 2021.
Le Conseil national du travail avait déjà émis un avis sur d'autres propositions législatives relatives à ce sujet, et il maintient toujours sa position. Il suit les conseils de Fedris. Le Conseil est d'avis qu'une adaptation de la législation telle que proposée par le projet de loi n'est pas appropriée. Les raisons invoquées sont les suivantes:
- « Cette proposition constitue un danger pour l’existence même du Fonds d‘indemnisation des victimes de l’amiante, car elle remet en cause l’un des éléments qui a été à la base de sa création, à savoir l’immunité civile des employeurs et de l’Etat. Cet élément est la contrepartie du financement par ceux-ci du Fonds. Ces éléments formant un tout, la proposition de supprimer l’immunité civile pourrait donc avoir des conséquences sur les moyens financiers dont dispose le Fonds pour accomplir ses missions;
- Si la possibilité d’assigner l’entreprise responsable de l’exposition à l’amiante peut paraître constituer une avancée pour la victime et ses ayants droit, celle-ci est très théorique étant donné la longueur d’une procédure judiciaire, la charge probatoire qu’implique celle-ci - qui n’a aucune mesure avec ce que prévoit la loi-programme - et l’aléa judiciaire dont il faut tenir compte et qui est encore renforcé par le délai de plusieurs décennies entre l’exposition à l’amiante et le développement de la maladie rendant l’identification et la poursuite du responsable très difficile;
- Enfin, elle mettrait à mal le principe de sécurité juridique en constituant un précédent à l’incrimination a posteriori d’un comportement, mettant en cela à mal un principe général propre à tout Etat de droit qui est la sécurité juridique. Ce principe fondamental vise à protéger les citoyens et les entreprises, notamment, en leur garantissant que ce qui était permis à un moment ne puisse pas être sanctionné ultérieurement sous l’empire d’une nouvelle loi. »
L'avis détaillé de la Fedris peut être lu sur le site web de la CNT (Conseil National du Travail).
Source: CNT, avis n° 2.244
B. Les jeunes travailleurs sont désormais plus souvent malades qu'avant la COVID-19
Les maladies de courte durée (moins d'un mois) sont les plus nombreuses auprès des jeunes (<25 ans), à savoir 3,65% en septembre. De plus, l’absentéisme de courte durée est environ un quart (23,3 %) plus élevé qu'avant la COVID-19 (2019). Cette évolution négative est plus prononcée chez les ouvriers des professions physiques. Chez les employés, les absences de courte durée ont diminué, sauf chez les plus jeunes (jusqu'à 30 ans). Le groupe des 50-55 ans comptait également plus d'absences de courte durée à la fin du mois de septembre qu'en 2019, même si les chiffres y sont plus faibles.
C'est surtout depuis les quatre derniers mois que les absences de courte durée pour cause de maladie au travail sont plus élevées chez les jeunes que dans les autres groupes d'âge.
Le prestataire de services RH Sdworx développe «l' Employment Tracker » pour donner un aperçu de l’impact de la COVID-19 sur le marché de l’emploi en Belgique. Cet outil offre un aperçu du pourcentage de « jours ouvrés », de l’absentéisme, du chômage temporaire et de la prise de jours de vacances légales.
Sdworx se base sur les données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges, dont un tiers d’ouvriers et deux tiers d’employés, actifs dans divers secteurs et entreprises de tailles différentes. Ces résultats révèlent une tendance claire chez les employeurs du secteur privé.
Source: sdworx (graphiques)
C. Semaine de la Vision - 9 à 16 octobre 2021
La « Semaine de la Vision » est organisée par l’Association Professionnelle des Opticiens et Optométristes de Belgique (l’APOOB) pour la 17e fois, en collaboration avec l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé). Tu peux visiter l'un des 200 opticiens participants pour un check-up de votre vision sans engagement.
La crise du COVID a fait souffrir nos yeux. En raison de l'augmentation du temps passé devant un écran et du télétravail, nos yeux ont été mis à rude épreuve. Nous avons les plaintes suivantes : de plus en plus de vision floue, des yeux sec, fatigués et douloureux. En outre, jamais autant d'enfants et de jeunes n'ont porté de lunettes. Les jeunes de 12 à 21 ans sont particulièrement vulnérables. Le principal coupable : l'écran auquel de nombreuses personnes sont rivées chaque jour. En raison du grand nombre de personnes assises à l'intérieur, le nombre de cas de myopie a augmenté encore plus que les autres années, note l'APOOB.
La myopie survient lorsque les muscles oculaires sont sollicités trop longtemps, par exemple en regardant de près un écran, provoquant ainsi un allongement du globe oculaire. La myopie est une anomalie de l'œil qui nécessite des lunettes avec une dioptrie négative pour voir clairement, parce que le globe oculaire est trop long. Cela fait que le point focal des rayons lumineux entrant dans l'œil tombe devant la rétine plutôt que dessus, ce qui donne une image floue. La myopie n'est pas un phénomène récent. En 2000, environ 23 % de la population mondiale était myope. Si nous continuons à suivre cette voie et ne faisons aucun effort pour la repousser, d'ici 2050, jusqu'à 50 % de la population mondiale deviendra myope.
Quelques conseils:
- Une distance minimale de 40 centimètres entre les yeux et l’écran doit impérativement être respectée (tablet - smartphone).
- Un autre bon point de repère est la règle 20/20/20: après 20 minutes de temps d'écran intense, détournez le regard pendant 20 secondes pour détendre vos yeux. Et vous concentrez vos yeux à une distance d'au moins 20 pieds (environ 6 mètres).
- Buvez suffisamment d'eau (et moins de café) pour éviter que vos yeux ne soient déshydratés.
- Lire dans l'obscurité demande un effort supplémentaire à vos yeux, ce qui les fatigue et les rend sujets aux larmes.
Source: semainedelavision.be