Il est temps de « déZoomer » : le télétravail obligatoire constitue-t-il une menace pour le bien-être au travail ?

 26/02/21

 Télétravail

Depuis octobre 2020, le télétravail est obligatoire. Ceux qui se rendent au bureau doivent pouvoir présenter une attestation renseignant l’absolue nécessité de leur présence sur place. L’employeur doit par ailleurs motiver. Fin janvier 2021, le Conseil national du Travail a adopté une nouvelle CCT interprofessionnelle nationale relative au télétravail. Cette mesure oblige les entreprises récalcitrantes à prendre des accords clairs en matière de télétravail.

Les CEO d’entreprises flamandes tirent la sonnette d’alarme

Après cinq mois de réunions virtuelles, de brainstormings via Zoom et d’accueil virtuel des nouveaux travailleurs, les CEO de grandes entreprises flamandes tirent la sonnette d’alarme. Il était déjà ressorti des derniers sondages des fédérations d’entreprises en Belgique que de nombreux employeurs ne se montrent pas enthousiastes à propos du télétravail obligatoire, et ce, parce qu’il aurait, malgré les avantages qu’il présente, une influence négative sur la productivité des travailleurs.

Aujourd’hui, les conséquences de cette mesure radicale sont encore plus manifestes : de très nombreux travailleurs indiquent qu’ils se sentent déconnectés et moins engagés et que le manque de contacts avec leurs collègues commence à peser sur leur bien-être mental. En outre, l’intégration à distance des nouveaux travailleurs est très difficile, les formations numériques ne semblant pas avoir le même impact que les séances physiques. Et last but not least, la créativité et l’innovation en prennent également un coup.

Ensemble, tous ces facteurs contribuent à mettre encore davantage sous pression la motivation et la productivité des travailleurs flamands. Certains CEO craignent que cela ne vienne, à terme, desservir la compétitivité de nos entreprises.

Favorables à la suppression du télétravail obligatoire et à un environnement de travail coronaproof

De nombreuses entreprises engagent actuellement davantage de moyens afin de déceler les cas de coronavirus chez les travailleurs. Il en ressort que le lieu de travail ne semble être que rarement source d’infection. De plus, les employeurs flamands ont déjà suffisamment démontré qu’ils étaient en mesure de proposer des aménagements coronaproof pour leurs entreprises (par ailleurs imposés en 2020 par les autorités fédérales).

Grâce à cette approche proactive, ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter le remplacement du télétravail obligatoire par des régimes plus souples, par exemple par une (nouvelle) possibilité de venir une (demi-)journée au bureau. Un taux d’occupation réduit des locaux offrirait toujours une protection suffisante contre une possible contamination au virus et les employeurs et leurs travailleurs auraient l’opportunité de se revoir, de se soutenir et d’échanger, éléments non négligeables à ce stade de la crise. Et cela ne viendra que servir le bien-être au travail.

rédaction INNI

Il est temps de « déZoomer » : le télétravail obligatoire constitue-t-il une menace pour le bien-être au travail ?

Votre navigateur n' est pas pris en charge, passez à un autre pour une expérience optimale.