Pourquoi l’open space n’est pas une bonne idée : le paradoxe des deux C
Les open spaces sont en train de disparaître. Ou ils devraient l’être car ce genre d’espace de travail n’a que des inconvénients : bruit, manque d’intimité, une augmentation de l’absentéisme, une baisse de la productivité. Sans parler de l’augmentation du niveau de stress.
Les open spaces sont en train de disparaître. Ou ils devraient l’être car ce genre d’espace de travail n’a que des inconvénients : bruit, manque d’intimité, une augmentation de l’absentéisme, une baisse de la productivité. Sans parler de l’augmentation du niveau de stress.
Nés dans les années 50 et 60, les open spaces ont rapidement été adoptés par les grandes entreprises, tout d’abord pour des raisons économiques (cette organisation permettant d’augmenter la densité d’occupation et de réduire le coût de location des espaces de bureaux), par la suite pour augmenter la créativité et pour permettre une meilleure communication entre les travailleurs.
Il s’est très vite avéré que le travail en open space n’est pas si idéal qu’il n’y en a l’air. Il provoque une baisse de la productivité et du bien-être au travail. Aujourd’hui, les études récentes mettent clairement en évidence que l’open space est néfaste pour la concentration et le focus des travailleurs suite au trop d’incitations et au manque de lumière naturelle. Les travailleurs se sentent mal à l’aise dans leur environnement du travail. De là, il n’y a qu’un pas vers le burnout.
Les études démontrent en plus que – étrangement – l’espace ouvert ne favoriserait pas la communication. Bien au contraire. Il a diminué les échanges en face à face. En revanche, le nombre de mails envoyés et de messages instantanés entre travailleurs en open space ont augmenté. Ce qui ne nous conduit pas vraiment vers un environnement de travail plus productif dans lequel on n’est pas dérangé.
Le paradoxe des 2 C
Le professeur Veerle Hermans de la VUB, responsable de l’ergonomie chez Idewe, parle du paradoxe des 2 C : la communication et la concentration ne se complètent pas. Les espaces ouverts ne semblent favoriser la créativité que des collaborateurs qui ont besoin de beaucoup d’interaction, comme p.ex. les travailleurs d’une agence de publicité.
En plus des inconvénients, ces lieux de travail causent aussi d’autres problèmes d’ordre pratique, par exemple en termes de température ou de confort. La « taille unique » ne convient pas à tout le monde. L’un a trop froid, l’autre a trop chaud.
À quoi correspond donc l’espace de travail idéal ?
Embellir l’open space à l’aide de plantes ou l’équiper de panneaux acoustiques ou d’écouteurs ne sont que des solutions provisoires. L'activity based-office (l’espace de travail par activité) quant à lui est vivement conseillé. Il offre aux travailleurs un espace pour chaque tâche : concentration, communication, réunion ou détente.
Cet agencement est de plus complété par un espace de travail où le silence est roi, dans lequel les collègues ont l’occasion de travailler en paix. Et pour les créatifs entre nous il y a les « maker spaces » pour les sessions de brainstorming, où le ton peut monter en intensité.
Qui peut également susciter votre intérêt :
https://www.idewe.be/fr/-/slecht-rapport-voor-landschapskantoren
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